Une plante un peu velue, qu’on trouve facilement dans les fossés, sur les bords des chemins, en lisière des champs et des prairies… La bourrache, vous la connaissez certainement, sans savoir réellement qui elle est. Elle gagne à être connue.

 

Aspect

La bourrache est une plante un peu méconnue, ce qui est bien dommage. C’est une annuelle, mais il arrive qu’elle perdure plusieurs années sur sa souche, comme une vivace. Elle forme un petit dôme d’une trentaine de centimètres de haut, aux feuilles ovales, au relief marqué, et d’où émergent de charmantes fleurs Bleu-violet, en étoiles, à cinq pétales. Toute la plante est velue, et les vieilles feuilles sont même quelquefois urticantes.

 

Sur votre balcon

La bourrache est plutôt une plante de pleine terre, mais on peut l’adapter en potées. Un plant en godet mis dans une poterie suffisamment grande, un peu arrosée au départ, et voilà une bourrache qui va vous faire la saison… Il lui faut une terre bien drainée et de la chaleur et du soleil (c’est une méditerranéenne), mais une fois installée, elle ne demande aucun soin. De plus, elle se ressème facilement. D’une année sur l’autre, vous aurez toujours un petit stock de nouveaux plants. Quand la plante se dessèche et meurt, arrachez-là, tout simplement (avec des gants, pour ne pas être irrité).

 

Pour votre maison

Au jardin, la bourrache protège les fraises, les tomates et les choux de leurs parasites. Ses jolies fleurs sont mellifères.

La bourrache a son rôle à jouer en cuisine. Ses fleurs, dans les salades, donnent de la couleur, de l’originalité et un petit goût rafraîchissant. Ses jeunes feuilles, dans les salades également, peuvent être ciselées et donnent un goût de concombre rafraîchissant. (De plus, elles sont bourrées de vitamine C).

On peut aussi les faire cuire, un peu comme des épinards. Sautées au beurre ou mélangées à d’autres «verts» (bettes, épinards, oseille) dans des farces, mêlées à des fines herbes dans les omelettes, elles apporteront une note nouvelle à votre cuisine familiale. On peut aussi confire les fleurs au sucre (comme on fait pour les violettes de Toulouse) : tremper délicatement les fleurs dans un blanc d’œuf battu, saupoudrer de sucre, faire sécher au frais. Renouveler deux fois l’opération pour avoir des bourraches cristallisées.

 

Pour votre santé

Depuis le Moyen âge, on savait que la bourrache est une plante qui soigne, et en particulier qui «donne du courage». C’est vrai : elle stimule la production d’adrénaline. Mais elle ne fait pas que cela. Elle est aussi diurétique, dépurative, fébrifuge et soulage les rhumatismes.

Elle est également réputée pour ses bienfaits sur la peau.

Une infusion de feuilles en cas de rhume ou d’affection pulmonaire et vous voilà mieux.

Un jus extrait des feuilles et le stress, la tristesse, l’anxiété vont s’éloigner.

En lotion, il améliore les problèmes dermatologiques.

Les fleurs, macérées dans du vin, donnent un vin tonique qui éloigne la tristesse. Dans un sirop, elles sont antitussives (toux sèches en particulier). On peut l’utiliser en cas de coqueluche.

Huile de Bourrache améliore la souplesse et l’élasticité de la peau, renforce les ongles et les cheveux cassants, retarde le vieillissement de la peau, prépare la peau à l’exposition solaire. Utilisée contre la sécheresse de la peau, les dermatoses, les eczéma, l’herpès, les vergetures…

La mode de mettre des fleurs de bourrache dans les salades et des crudités ne date pas d’hier, elle était pratiquée au XVIème siècle, à la cour de la reine Elizabeth d’Angleterre, qui appréciait cette petite décoration proposée par ses cuisiniers.