Souci ? Quel genre de souci peut bien vous procure le brave souci, increvable, inratable, lumineusement coloré et bon pour soigner mille petits maux ? Il va bien falloir se décider à lui trouver un autre nom, un de ces jours…

 

Aspect

C’est une fleur annuelle bien connue, aux magnifiques capitules jaune vif ou orange,
au cœur sombre (noir ou marron). La plante mesure une quarantaine de centimètres de haut. Les feuilles sont larges, arrondies au bout, un peu dentelées, un peu velues.

Un plant de souci porte des fleurs sans discontinuer pendant tout l’été et même parfois jusqu’en automne.

 

Sur votre balcon

Le souci est une fleur de jardin, mais on peut parfaitement en faire pousser dans un jardinière ou en pot. On se demande pourquoi le souci porte un nom tellement dissuasif quand on sait que c’est une plante bonne à tout et qui de plus pousse sans le moindre problème. C’est une de ces bienheureuses inratables.

Préparez une jardinière, remplissez-la de bon terreau, achetez un sachet de graines que vous répartissez d’une main légère, arrosez doucement, en pluie, et attendez : bientôt les feuilles apparaîtront, puis ces magnifiques petits soleils sans histoire.

N’oubliez quand même pas les arrosages, ni de couper les fleurs fanées. De toute façon, c’est à plein épanouissement que les pétales vous serviront pour vous soigner…

 

Pour votre maison

Jadis, on l’utilisait pour se teindre en blond, mais les résultats étant incertains, mieux vaut oublier cette utilisation.

Dans la maison, les soucis vous serviront principalement à faire des bouquets, ce qui n’est déjà pas si mal.

Ajoutez des fleurs d’un bleu violet, celles en épi de l’hysope par exemple, pour un bouquet pétulant.

En cuisine, quelques pétales dans une salade ajouteront une note colorée et un petit goût inédit.

On peut aussi cueillir les boutons avant ouverture de la fleur et les préparer au vinaigre en guise de câpres.

 

Pour votre santé

La substance active est surtout concentrée dans les pétales de cette couleur si flamboyante. La fleur de souci est excellente pour les problèmes hépatiques, en outre,
elle a une action astringente, antiseptique et antifongique (contre les champignons).

Elle soulage les inflammations et régule les cycles menstruels capricieux.

L’infusion de pétales soulage les inconforts de la ménopause et les douleurs liées au cycle menstruel. On peut aussi l’utiliser en bains de bouche en cas de problèmes buccaux.

Une compresse de l’infusion aide à la cicatrisation des plaies et des ulcères variqueux.

En teinture, le souci, outre ce rôle dans les problèmes féminins, a une action de régulation hépatique et digestive.

En pommade, le souci, excellent cicatrisant, fait merveille en cas de peau sèche, d’irritation cutanée ou de coups de soleil.

Attention: ne confondez pas ! Malgré une certaine ressemblance, le souci officinal n’a rien à voir avec l’œillet d’Inde et la rose d’Inde, qui n’ont pas les mêmes vertus.

Signalons que l’industrie de la beauté et de la cosmétique en fait un grand usage.

N’est-ce pas une preuve de sa merveilleuse efficacité ? Mais comme le mot souci est
un peu dissuasif, on le voit le plus souvent, en cette occurrence, présenté sous son nom latin : calendula.