Le bouillon-blanc est l’une des plantes médicinales les plus recommandées pour lutter contre la toux et certaines affections respiratoires, telles que les bronchites, les trachéites ou les laryngites. Parfois appelée molène, elle présente, également, des propriétés apaisantes et anti-inflammatoires qui agissent sur les maux de gorge et les maux de ventre. En application externe, le bouillon-blanc calme les irritations cutanées et buccales, ainsi que la douleur et l’inconfort liés aux hémorroïdes.

 

Aussi appelée : molène, molène bouillon-blanc, herbe de Saint-Fiacre, cierge de Notre-Dame, fleur de grand chandelier, oreille de Saint-Cloud, queue de loup.

 

Utilisation interne

Émollient : le bouillon-blanc réduit les inflammations et les spasmes causés par les entérites et les diarrhées douloureuses.

Antitussif : le bouillon-blanc calme la toux sèche.

Expectorant : en limitant la formation des mucosités, tout en favorisant leur évacuation, le bouillon-blanc permet d’atténuer les symptômes de certaines affections des voies respiratoires comme les laryngites, les trachéites, les pharyngites, les bronchites,
ou encore l’enrouement et l’extinction de voix.

 

Utilisation externe

Apaisant : une décoction de bouillon-blanc, en application locale, calme les démangeaisons   comme les irritations de la peau et de la bouche.

Cicatrisant : après macération des fleurs dans de l’huile d’olive, le bouillon-blanc devient un excellent remède contre les otites et les hémorroïdes.

 

Indications thérapeutiques usuelles

Le bouillon-blanc, qui entre dans la composition de la célèbre «tisane des quatre fleurs», avec la mauve, la guimauve, le coquelicot, la violette, le tussilage et le gnaphale, facilite la toux. 

Il calme également certaines affections des voies respiratoires (bronchites, laryngites, trachéites…). Son action émolliente soulage les personnes souffrant de diarrhées douloureuses, de maux de ventre et, tout particulièrement, de colites.

En usage externe, le bouillon-blanc est indiqué pour atténuer les démangeaisons,
les irritations buccales et cutanées, les otites et les lésions anales.

 

Autres indications thérapeutiques démontrées

Le bouillon-blanc peut également, sans en soigner les causes, modérer les douleurs de cystites aiguës, car ses propriétés diurétiques favorisent l’élimination des liquides.

Plante légèrement sédative, le bouillon-blanc favorise aussi l’endormissement.

Enfin, l’huile essentielle de bouillon-blanc permet de lutter contre les catarrhes,
les engelures et l’eczéma.

Jadis considéré comme «magique», puisqu’il était utilisé pour conjurer les malédictions, le bouillon-blanc est exploité depuis l’Antiquité en phytothérapie.

On utilisait ses racines pour traiter les maladies pulmonaires. Plus tard, au XIe siècle, sainte Hildegarde se servait des feuilles et des fleurs, pour soigner l’enrouement. 

Au Moyen Age, une méthode d’extraction des sucs vit le jour et permit de lutter contre la goutte et les hémorroïdes.

Les feuilles et les fleurs du bouillon-blanc sont utilisées en phytothéraphie. 

Le bouillon-blanc se boit principalement en infusion, à raison de 1,5 à 2 g (3 à 4 cuillères à café) de fleurs séchées, infusées quinze minutes dans une tasse d’eau bouillante. Il est recommandé d’en boire trois ou quatre tasses au cours de la journée.

En décoction, pour une application locale, par exemple, il convient de faire bouillir 10 g de fleurs séchées dans 300 ml d’eau.

Sous forme de gélules, la posologie est de 1 à 1,5 g de poudre sèche micronisée
(3 gélules), à prendre au quotidien et avant les repas.

Contre les engelures, les hémorroïdes ou l’eczéma, il est possible d’appliquer un cataplasme de bouillon-blanc, en faisant bouillir des feuilles séchées dans du lait,
durant 5 minutes.

 

Précautions d’emploi du bouillon-blanc

L’utilisation d’infusions ou de décoctions de bouillon-blanc en usage interne nécessite une filtration soignée du liquide. En effet, les étamines et les fleurs de cette plante contiennent des poils qui peuvent s’avérer irritants, au moment du passage dans la gorge.

L’Agence européenne des médicaments déconseille son utilisation pour les enfants de moins de 12 ans et, d’une manière générale, pour une durée supérieure à une semaine.

Comme toutes les plantes médicinales, le bouillon-blanc doit être un traitement de courte durée, ne devant pas excéder une semaine. Si les symptômes persistent ou s’aggravent, une consultation médicale s’impose.

De récentes études scientifiques ont mis en lumière certains composants du bouillon-blanc, comme l’acide glycyrrhizine, aux riches propriétés anti-inflammatoires, qui pourraient posséder une action antibactérienne et surtout antitumorale.