Nombreux sont les diabétiques en surpoids,
ce régime « mixte » peut les aider à en perdre.
On connaît les vertus de la diète du régime méditerranéen pour le cœur et les artères mais on ne peut pas dire que ce type de régime soit extrêmement bénéfique pour la ligne si l’on ne sait pas limiter les quantités de nourriture.
En alliant les principes du régime méditerranéen crétois mais aussi français (Sud-Est) aux recommandations diététiques des régimes basses calories, on obtient un régime « mixte » qui permet de perdre du poids ou de rester mince tout en restant en bonne santé, le plus longtemps possible.

 

Le régime méditerranéen est d’abord et avant tout un régime équilibré, qui connaît des variantes et des accentuations différentes selon les pays.

Il concerne les pourtours de la Méditerranée : Crète, Grèce, Portugal, Italie, mais aussi Sud-Ouest de la France.

Diverses études scientifiques ont démontré que ce régime avait des effets favorables sur la prévention des maladies cardio-vasculaires et dans une moindre mesure, des cancers.

Des études sont en cours pour déterminer dans quelle mesure une plus grande consommation de fruits et légumes permet de réduire le taux de certains cancers.

Si l’on a beaucoup parlé du régime crétois, il ne faut pas négliger non plus la France où la longévité reste supérieure à celle de l’Italie ou de la Grèce.

Les aliments de la Méditerranée

D’une façon générale, le régime méditerranéen se caractérise par une alimentation basée sur les sucres lents, sous forme de pâtes, légumes secs ou riz.

Il comporte en outre un apport quotidien de fruits et de légumes, une consommation relativement faible de viande au profit de celle de poisson et l’utilisation de graisses en majorité d’origine végétale (huile d’olive) mais aussi animales (graisse de canard).

Les produits laitiers et le fromage sont également présents mais ils ne sont pas dominants comme dans d’autres régions de France (Normandie, Auvergne) ou d’Europe (Scandinavie, Suisse).

 

Régime crétois ou «French Paradox» ?

Quand on évoque le régime méditerranéen, on parle souvent à tour de rôle, soit du «paradoxe français», soit du régime crétois. Ces deux régimes présentent des différences mais ont aussi des points communs.

Le Paradoxe Français : c’est celui d’un pays où l’on mange bien, où l’on ne fait pas la chasse au gras, où l’on ne pratique pas l’exclusion de certains aliments, où l’on n’a pas l’obsession de la sécurité alimentaire, où l’on «sait boire» (pendant les repas et avec modération)… et où l’on a plutôt moins de maladies cardio-vasculaires qu’ailleurs (pays scandinaves, anglo-saxons… et même Italie et Grèce).

Loin de devoir être abandonné au profit de modèles exotiques difficilement transposables, le «régime français» mérite d’être salué comme une variante réussie du régime, ou plutôt des régimes méditerranéens.

Il est équilibré et assez sain. Selon des études menées par l’Organisation Mondiale de la Santé, les Toulousains auraient la meilleure espérance de vie du monde, derrière le Japon et la Grèce.

Ceci grâce à leur régime alimentaire plus riche en fruits, légumes, pain, fromage et graisses végétales qu’au Nord ou à l’Est de la France.

Même les fameuses spécialités du Sud-Ouest dont le foie gras et le cassoulet, auraient leurs bienfaits. En effet, les graisses de canard et d’oie, riches en acides oléiques, sont plus proches de l’huile d’olive qu’une graisse animale comme le beurre.

Autre aspect du French Paradox, et les Toulousains en sont un bon exemple :
une consommation modérée d’alcool. Un à quatre verres de vin par jour (selon l’activité physique et la corpulence), ferait diminuer la mortalité par maladie cardio-vasculaires
de 15 à 60 %, par rapport à celle des non buveurs.

Toutefois, il faut savoir qu’au delà de cette consommation, la protection coronaire diminue.

Le régime crétois : il peut être relié lui aussi à un état de santé favorable de la population, mais ces dernières années, il fait sans doute l’objet d’une plus grande promotion (surtout commerciale).

Les crétois ont également un régime alimentaire équilibré. Ils utilisent des huiles végétales riches en Oméga 3 (huiles de colza, de noix…) ou en acide oléique (huile d’olive).

Ils mangent beaucoup de poissons gras sauvages (et non des poissons d’élevage qui sont 15 fois moins riches en Oméga 3).

Ils consomment également moins de viande que nous. En fait, ce n’est pas la surconsommation de viande qui est un danger, mais plutôt la sous-consommation de fibres. Il faut savoir que nous en mangeons environ 2 à 3 fois moins que notre intestin ne le demande.

Or, les crétois mangent beaucoup de fruits et de légumes : ce qui leur fournit des apports satisfaisants en fibres, vitamines et minéraux.

Et, en particulier, des vitamines B6, B9, B12 dont on sait qu’elles font baisser le taux d’homocystéine dans le sang. En effet, des taux élevés d’homocystéine indiquent un risque important de maladies cardio-vasculaires.

Les crétois mangent enfin du fromage et des laitages, riches en calcium.

Et puis, ils ont une consommation modérée de boissons alcoolisées fermentées :
ils ne boivent pas une bouteille d’alcool le samedi ou un apéritif en allant au restaurant, mais plutôt un verre de vin à chaque repas.

 

Qu’est-ce qui différencie un régime crétois d’un régime français ?

Il n’y a pas de différences fondamentales, toutefois, d’une façon générale, nous pourrions améliorer la qualité de certains de nos produits, et par exemple, faire attention au poisson d’élevage…

Nous pourrions aussi manger plus de fruits et de légumes.

Pour le reste, certaines particularités tant vantées du régime crétois se retrouvent d’une autre manière chez nous.

Les habitants du Gers qui mangent du foie gras, et plus précisément qui utilisent les graisses d’oie et de canard, consomment un équivalent de l’huile d’olive.

Car les oies et les canards mangent du maïs, c’est-à-dire de l’huile de maïs «solidifiée»,
qui a une composition très proche de celle de l’huile d’olive.

Ce sont des produits quasi équivalents, mais avec des connotations gastronomiques différentes.

Parmi les avantages du régime crétois par rapport au French Paradox, la quantité de nourriture absorbée.

Les crétois mangent raisonnablement. Ils sont dans l’ensemble plus minces que leurs compatriotes italiens ou français ayant tendance à faire des excès de bonne chair.

Ils ont également moins accès que nous aux produits industrialisés.

Par contre, notre niveau de vie nous permet de nous approvisionner en produits bio plus facilement. Ceci compense cela.

 

La diète du régime méditerranéen adaptée à la minceur

Le secret, qui n’en est plus un, de la forme comme de la minceur, c’est d’avoir une alimentation équilibrée, saine et raisonnable.

La diète du régime méditerranéen est basée avant tout sur les céréales, les légumineuses, les fruits et légumes, le poisson et les corps gras d’origine végétale sans oublier pour autant les produits laitiers de préférence allégés.

En adoptant un régime «basses calories» privilégiant les aliments de la Méditerranée,
on peut perdre du poids tout en préservant sa santé.

Dans tout bon régime «basses calories» qui se respecte, les repas doivent être pris à heures régulières et comporter un petit-déjeuner consistant, un déjeuner suffisamment nourrissant et un dîner léger.

Le nombre de calories dépend du nombre de kilos que l’on souhaite perdre. Il se situe entre 1200 et 1600 calories par jour, en fonction également du type d’activités que l’on a.

Pour allier forme et minceur, on choisira les produits de base (céréales, légumineuses, pâtes, pain) parmi les produits biologiques, plus riches en fibres et en nutriments.

Idem pour les huiles qu’il est préférable de consommer vierges et pressées à froid.

Quant aux poissons, dominants par rapport aux viandes, il faut éviter ceux qui proviennent d’élevage.

Penser à utiliser largement les herbes, épices et aromates qui font toute la saveur de la cuisine méditerranéenne. Ils permettent de diminuer les rations en matières grasses et de mieux apprécier les cuissons diététiques.

 

Les aliments à privilégier

Légumes : tomate, aubergine, poivron, fenouil, concombre, artichaut, asperge, salades vertes, choux…
Légumineuses : lentilles, pois, haricots, fèves…
Céréales, graines, semoules, flocons, farines, pain : blé, riz, sarrasin, millet, maïs, avoine, orge, seigle…
Poissons : sardine, maquereau, thon, rouget, turbot, saumon, morue, haddock, coquillages (moules), crustacés (crevettes)…
Viandes : lapin, volailles (poulet, canard), agneau, chevreau et porc (dégraissés).
Produits laitiers et fromages : feta, mozzarella, parmesan, fromage de chèvre, yaourt de brebis, fromages frais (vache, brebis), lait fermenté.
Œufs : d’origine fermière ou biologique (plus riches en Oméga 3).
Fruits : cerise pomme, mûre, pastèque, abricot, figue, fraise, fruits rouges, citron, orange…
Fruits secs et oléagineux : raisins, figues, abricots et pruneaux (déshydratés), dattes, noix, noisettes, amandes, pignons de pin…
Condiments et herbes : olives, oignon, ail, thym, romarin, origan, menthe, basilic, ciboulette, persil, cannelle, miel…
Corps gras pour les salades : huile d’olive, de noix, de tournesol, de maïs (de 1ère pression à froid).
Corps gras pour la cuisson : huile d’olive, d’arachide, de tournesol (de 1ère pression à froid) et graisse d’oie ou de canard.
Corps gras à consommer cru : beurre (en quantité limitée).
Boissons : eau, tisane, jus de fruits (citron, orange, pamplemousse), vins rouges naturels.

 

Retrouvez nos 4 journées «type» du régime «mixte» pour mincir en pleine forme ici