Le tai chi est une discipline corporelle d’origine chinoise qui prend en compte le corps et l’esprit mais aussi l’extérieur. Composé de mouvements très lents et précis, le tai chi peut-être pratiqué par tout le monde quelle que soit la condition physique de départ.
Le tai-chi forme, avec le Qi Gong, l’une des 5 branches de la Médecine traditionnelle chinoise (MTC) : celle des exercices énergétiques. Les 4 autres branches sont l’acupuncture, la diététique chinoise, la pharmacopée chinoise (herbes médicinales) et le massage Tui Na. Il faut donc aborder le tai-chi dans le contexte plus large de la MTC. Aujourd’hui le tai-chi est considéré comme une «gymnastique énergétique globale».
Dérivé des arts martiaux, c’est une discipline corporelle comportant un ensemble de mouvements continus et circulaires exécutés avec lenteur et précision dans un ordre préétabli. Il met l’accent sur la maîtrise de la respiration. La pratique vise entre autres à améliorer la souplesse, à renforcer le système musculosquelettique et à maintenir une bonne santé physique, mentale et spirituelle.
L’essence du tai-chi réside dans la recherche de l’équilibre des deux pôles de l’énergie, le Yin, issu de la terre, et le Yang, issu du ciel. L’objectif est d’affiner son énergie vitale (le chi) et ainsi d’ouvrir sa conscience à une dimension supérieure.
Au fil des années, la technique du tai-chi s’est beaucoup simplifiée et adoucie, même si certains maîtres ont continué à transmettre les notions martiales traditionnelles, comme la connaissance des points vitaux mortels.
Ralentir avant tout
Le tai-chi ne s’apprend pas quelques mouvements…Il exige persévérance, rigueur et assiduité pour bénéficier de ses effets positifs. La première difficulté pour un débutant est d’apprendre à ralentir. En effet, c’est l’extrême lenteur d’exécution qui permet de déceler les blocages et de sentir le courant énergétique.
La lenteur des mouvements qui doivent être néanmoins très précis rend cette discipline abordable par tous, y compris les personnes âgées.
Les bienfaits du tai chi
Le tai chi est parfois utilisé pour améliorer les capacités fonctionnelles des femmes ayant surmonté un cancer du sein. Il Améliore la capacité aérobique mais aussi le sommeil. Il pourrait réduire certains symptômes de l’arthrite rhumatoïde et soulagerai l’arthrose du genou et contribuerai au contrôle du diabète. Il Aide à la prise en charge du poids des femmes obèses.
Selon ses adeptes, grâce à son côté méditatif et à l’extrême précision des gestes, le tai-chi permettrait d’apaiser le mental et d’améliorer la concentration, la vivacité d’esprit et la mémoire.
Il favoriserait aussi une meilleure prise de conscience de soi et de son environnement.
> Légende et origine
Il existe différentes hypothèses sur les origines du Tai Chi mais la légende chinoise attribue sa création à Zang Zanfeng, un moine «taoïste» du 14ème siècle. La légende elle-même ne dit pas qu’il est l’inventeur du Taï Chi mais qu’il en a posé les bases à partir de l’observation et de la réflexion en s’inspirant du combat entre un oiseau et un serpent. Le serpent aurait triomphé grâce à sa lenteur, à sa souplesse et à ses mouvements arrondis qui donnèrent peu d’emprise à son adversaire.
Littéralement …
Tai Chi Chuan signifie «faîte suprême à main nues» ou «combat à mains nues» et incorpore la dimension des arts martiaux. Les 3 caractères peuvent aussi se traduire par combat suprême avec un adversaire ou avec soi-même.
Tai Ji, Tai Chi, Taichi, Quan, Chuan ?
En 1958, lors de l’instauration du système de transcription phonétique de la langue chinoise (le pinyin), c’est la graphie Tai Ji Quan qui a été adoptée. Depuis, plusieurs autres ont été approuvées, par exemple tai-chi, taï chi, taichi et tai-chi-chuan.
Une technique de combat secrète
Le Tai Chi était au départ une technique de combat transmise oralement, de maître à élève, dans le plus grand secret au sein de familles de paysans.