Contrairement à certaines idées reçues, les margarines ne sont pas des beurres allégés. Essentiellement d’origine végétale, elles sont des corps gras à part entière. Éventuellement allégées, elles présentent l’avantage de remplacer en partie le beurre dans certaines préparations culinaires, notamment chaque fois que celui-ci doit être cuit. Mais on peut aussi les tartiner !
Leurs qualités nutritionnelles et leur utilisation en cuisine
Les margarines d’aujourd’hui sont issues de mariages de différentes huiles végétales (tournesol, colza, maïs, olive) dont elles cumulent les bienfaits pour l’équilibre alimentaire. Elles offrent aussi un large éventail de saveurs à découvrir en cuisson ou sur tartine. Certains producteurs de margarine proposent des variantes de leurs produits («doux», «demi-sel» ou «olive») qui permettent de contenter tous les consommateurs. Tartinables dès la sortie du réfrigérateur et résistantes à la cuisson, ces margarines offrent un vaste champ d’utilisations. Chauffées ou utilisées à froid, elles ont des propriétés nutritionnelles unanimement reconnues.
Les margarines ont les qualités des huiles végétales
Les margarines apportent à l’organisme les bienfaits des huiles végétales à partir desquelles elles ont été élaborées : tournesol, colza, maïs ou olive. Ainsi de nombreuses huiles végétales sont riches en acides gras essentiels, éléments indispensables à l’entretien de l’organisme et qui jouent aussi un rôle bénéfique pour la peau. Le corps humain ne sait ni les fabriquer, ni s’en passer. Ils doivent donc être apportés par l’alimentation.
De nombreuses margarines sont également riches en vitamine E
Reconnue pour ses bienfaits sur le vieillissement des tissus et pour la protection des membranes cellulaires, cette vitamine est contenue en grande quantité dans la plupart des huiles végétales. La vitamine A apportée par certaines margarines joue un rôle bien connu pour la vision. L’ensemble de ces bienfaits a été démontré scientifiquement et est reconnu désormais par tous les nutritionnistes.
La margarine est-elle moins grasse que le beurre ?
Parmi les idées reçues, celle que la margarine est beaucoup moins riche en lipides et beaucoup moins calorique que le beurre : en fait, il n’en est rien, du moins en ce qui concerne les margarines classiques ou standard, lesquelles apportent quasiment autant de lipides que le beurre, soit environ 82%, d’où un apport calorique presque identique qui est de 750 calories pour la margarine et de 780 calories pour le beurre (pour 100 g). Les margarines allégées sont effectivement moins riches en lipides et donc moins caloriques. Celles qui contiennent 60% de matières grasses apportent 540 calories.
Quelle est sa place dans l’alimentation ?
Le principal intérêt des margarines par rapport au beurre, réside dans le fait qu’elles contiennent beaucoup plus d’acide linoléique (un acide gras essentiel) que le beurre. Ce dernier n’en contient que 2 %. Principalement composé d’acides gras saturés qui ont tendance, en cas d’excès, à se déposer dans les artères, le beurre reste cependant une importante source de vitamine A. Il a donc sa place dans l’alimentation, notamment cru. Cuit à fortes températures, le beurre perd de ses précieuses vitamines et développe des composés indigestes et potentiellement toxiques. Si l’on souhaite réduire son taux de cholestérol ou surveiller sa ligne (voire les deux en même temps), les margarines sont le corps gras qu’il faut privilégier chaque fois que l’on a besoin d’une matière grasse à la texture crémeuse, pour faire une pâtisserie, une sauce ou encore une tartine. L’huile restant l’indispensable ingrédient des salades et de certaines préparations (fritures, fricassées). Quand la concentration de cholestérol augmente dans le sang, soit pour des raisons génétiques, soit pour des raisons alimentaires (le plus souvent pour les deux), et s’il existe une élévation du cholestérol LDL ou une diminution du cholestérol HDL avec parfois également une élévation des triglycérides (une autre graisse du sang), cela représente un risque pour le cœur et les artères. Lorsque votre médecin vous signale que vos chiffres de cholestérol (et de transporteurs de cholesérol) ne sont pas bons, il faut faire le nécessaire pour les normaliser car on sait que cette amélioration permet d’abaisser le risque de maladie cardiovasculaire.
Comment lutter contre l’excès de cholestérol ?
Il faut revoir son alimentation et chercher à diminuer l’excès de graisses saturées qui est présent notamment dans les pâtisseries, les viennoiseries, les fritures, les crèmes glacées, la crème fraîche, le beurre, les fromages, les charcuteries et les viandes grasses… Il ne faut pas oublier également de s’attaquer aux autres facteurs de risque cardiovasculaire : tabagisme, hypertension artérielle, sédentarité, excès de poids ou diabète.
Quels sont les aliments conseillés ?
De nombreux aliments sont très bénéfiques dans la lutte contre les maladies cardiovasculaires et l’infarctus. Certains sont utiles pour faire baisser le cholestérol LDL :
ce sont les corps gras végétaux, tels que les huiles végétales et certaines margarines diététiques. On peut consommer une huile spécifique pour l’assaisonnement (colza, soja, germe de blé, noix) qui contient un acide gras spécial de la famille des Oméga 3, l’acide alpha linolénique. D’autres, contenant des acides gras mono-insaturés comme l’huile d’olive, sont utiles pour élever le cholestérol HDL (mais cela ne suffit pas toujours). Certains aliments exercent un effet protecteur sur les artères, c’est le cas du poisson, des céréales complètes, des légumineuses, du soja (tofu et jus de soja), des fruits et des légumes, de l’ail, de l’oignon et des oléagineux (noix, noisettes, amandes…). Si le régime alimentaire n’est pas suffisant pour retrouver de bons chiffres lipidiques, il faudra avoir recours à un médicament. C’est au médecin d’en juger.
Quelle quantité consommer ?
Pour lutter contre le cholestérol, il n’est pas question de supprimer tout apport de matières grasses. Notre organisme a besoin de lipides. Et sous prétexte que certaines huiles et margarines permettent d’équilibrer son taux de cholestérol, il n’est pas souhaitable non plus d’en consommer en quantité illimitée.
Tout est question d’équilibre, et en ce qui concerne la ration lipidique, celle-ci doit représenter au maximum 30 % des apports énergétiques journaliers («graisses cachées» y comprises). Pour un budget de 1500 calories, 30 % représentent 50 calories. Il ne faut pas oublier que certains aliments comme la viande, les œufs, les charcuteries, les pâtisseries, contiennent des «graisses cachées» et que cela limite d’autant plus la consommation de corps gras.