Mauvais pour le diabète et les maladies connexes, la consommation de boissons sucrées et énergétiques augmente partout dans le monde.

 

De nouvelles recherches menées par des chercheurs de la City University de Londres (Royaume-Uni) en Février 2016,  et de l’université de Caroline du Nord (États-Unis) confirment que l’alimentation du monde devient plus riche en sucre, notamment en ce qui concerne les boissons.

Ainsi dans les 54 pays du monde étudiés, le Chili se place en première position. Le Mexique arrive en seconde position et les États-Unis en troisième. La France n’arrive qu’en 34e position.

«De nombreux pays mettent en place des politiques pour réduire la consommation de sucre, en particulier celui provenant des boissons sucrées, ce qui est un aspect positif. Malheureusement, ces actions sont encore trop faibles», analyse le professeur Hawkes.

Cependant, cette baisse dans les nations les plus riches s’accompagne d’une augmentation de la consommation de boissons énergétiques et donc plus sucrées.

C’est l’Allemagne qui détient le triste record en Europe de premier consommateur de boissons sucrées par personne et se classe au sixième rang mondial, avant le Royaume-Uni (29e), la France (34e) et l’Italie (37e).

Quant à la France, sa consommation de boissons sucrées est restée similaire de 2009 à 2014, soit 52,3 kilocalories par personne et par jour en 2009 et 52,5 en 2014, Cette consommation a augmenté entre 2009 et 2011, pour diminuer lorsqu’une taxe sur le sucre a été introduite dans le pays en 2012. Cependant, la consommation de boissons sportives et énergétiques en France est passée de 0,87 kilocalorie par personne et par jour en 2009 à 1,11 en 2014.

Les chercheurs, le professeur Corinna Hawkes de la City University de Londres et le professeur Barry Popkin de l’université de Caroline du Nord, en concluent donc que les gouvernements font des progrès pour réduire la consommation de sucre, mais que des mesures supplémentaires doivent être prises d’urgence. Il apparaît que la consommation de boissons sucrées diminue dans les pays où des taxes ont été introduites, notamment au Mexique, en France, en Finlande et en Hongrie.

 

Le professeur Hawkes  déclare : «Nous savons que certaines politiques sont réalisables, et des données qui indiquent leur efficacité commencent à apparaître, par exemple en ce qui concerne la taxe sur les sodas. Les gouvernements n’ont aucune excuse pour ne pas établir une politique globale de réduction de la consommation de sucre, dans le contexte de stratégies plus étendues visant à assurer une alimentation plus saine pour tous.»

En l’absence d’intervention de la part des gouvernements, les chercheurs prévoient que la consommation va augmenter dans le reste du monde et se rapprocher de la situation des États-Unis, où 68 % des aliments et boissons emballés contiennent des édulcorants caloriques.

L’analyse montre que les quatre régions où la consommation de boissons sucrées est la plus élevée sont l’Amérique du Nord, l’Amérique latine, l’Australasie et l’Europe occidentale.
La consommation augmente rapidement dans les pays à revenus faibles et intermédiaires, en Amérique latine, aux Caraïbes, en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie et en Océanie, où «des mesures urgentes sont nécessaires», considère le professeur Hawkes.

De plus, ce nouvel article rassemble des preuves sur les effets négatifs des boissons sucrées pour la santé, en confirmant leur association à des problèmes tels que la prise de poids et le diabète de type 2.

Les chercheurs témoignent cependant d’une absence de consensus pour les effets sur la santé des boissons contenant des édulcorants à basses calories et des jus de fruits.
On ne le répètera jamais assez, n’habituez surtout pas vos enfants aux boissons sucrées, aux sodas, et autres consommations énergétiques à forte teneur en sucre. Supprimez les de votre quotidien.

Sources : City University de Londres & Ag Noir sur Blanc