Un alicament, idéal pour les diabétiques grâce à ses antioxydants. Le kaki aideraient aussi à lutter contre les complications du diabète.

 

Origine du kaki

Fruit du plaqueminier, le kaki, parfois appelé «plaquemine», est originaire de Chine.

Il a besoin de chaleur pour fructifier et a été acclimaté dans tout le bassin méditerranéen.

 

Profil nutritionnel du kaki

Sa saveur très douce et bien sucrée est due à une teneur élevée en glucides (plus de 15 g aux 100 g) et à son faible taux d’acides organiques naturels (moins de 300 mg aux 100 g).

Ses glucides sont constitués en majorité (et à parts sensiblement égales) par du fructose et du glucose.

Comme la plupart des autres fruits frais, il renferme peu de protéines (0,5 à 1 g aux 100g), et de lipides (0,2 à 0,4g).

Le kaki fournit environ 70 kcalories pour 100 g de fruit, ce qui le situe parmi les fruits les plus énergétiques (entre les cerises et le raisin).

Ses fibres représentent 2,5 g à 3,5 g aux 100 g, et sont constituées essentiellement par des celluloses et des hémicelluloses (concentrées dans la peau).

Elles comprennent aussi un peu de pectine (qui donne du «moelleux» à la pulpe).

Certaines variétés sont chargées en tannins, ce qui confère au fruit une astringence marquée.

Au fur et à mesure de la maturation, les tannins diminuent, tandis que les sucres et les pectines augmentent.

C’est pourquoi le kaki est consommé très mûr, voire un peu blet (mais certaines variétés pauvres en tannins peuvent être dégustées à un stade normal de maturité).

Le kaki doit sa couleur orangée à des pigments colorés abondants : caroténoïdes, lycopène et xanthines. On trouve ainsi en moyenne 1,4 mg de caroténoïdes (ou provitamine A) dans 100 g de kaki, mais dans certaines variétés, ce taux peut atteindre 3 mg aux 100 g.

C’est, avec la mangue, le melon et l’abricot, l’un des fruits les plus riches en provitamine A.

Sa teneur en vitamine C est très variable et évolue selon le degré de maturation et de blettissement du fruit : elle passe de 60 mg à 7 mg/ 100 g en moyenne dans le kaki très mûr. Il est considéré comme une bonne source de vitamine C et de provitamine A.

 

Contre le diabète

Les feuilles du kaki semblent intéressantes en prévention et en traitement du diabète grâce à leur richesse en antioxydants.

Ces derniers permettraient d’inhiber une enzyme du pancréas, l’alpha-amylase, un peu à la manière de certains médicaments anti-diabète.

Les feuilles de kaki pourraient aussi agir au niveau du transport du glucose, et donc être utilisées pour augmenter la sensibilité à l’insuline.

Par ailleurs les antioxydants du kaki aideraient aussi à lutter contre les complications du diabète.

Bon pour le coeur

La richesse du kaki en composés antioxydants : caroténoïdes,vitamine C, tannins, flavonoïdes (proanthocyanidines, acide gallique, catéchines…) lui confère des vertus santé intéressantes, notamment contre les maladies coronariennes.

Sa consommation permet notamment de diminuer les taux de cholestérol et de triglycérides. Ses fibres aident aussi à améliorer le métabolisme des lipides.

Le kaki pourrait donc aider à prévenir l’athérosclérose et ses complications d’après plusieurs études récentes.

Ses feuilles sont utilisées dans plusieurs pays asiatiques contre l’hypertension.

Une utilisation validée par des essais cliniques montrant que les extraits de feuilles de kaki ont des effets sur l’enzyme de conversion de l’angiotensine (qui joue un rôle important dans le contrôle de la tension artérielle).

Ils auraient aussi des effets anticoagulants.

 

Pour se protéger du stress oxydant

Lorsque les défenses antioxydantes du corps sont dépassées, ce qui est souvent le cas dans un environnement pollué, en cas de tabagisme, d’apports insuffisants en antioxydants, ou d’inflammation chronique, on parle de stress oxydant.

Le stress oxydant ouvre la voie à des dommages cellulaires, notamment au niveau de l’ADN, et en conséquence à des maladies comme le cancer, certaines maladies dégénératives et au vieillissement prématuré de la peau.

Le kaki a montré qu’il permettait de neutraliser les espèces réactives de l’oxygène qui sont responsables de l’altération de l’ADN, grâce à ses caroténoïdes et ses flavonoïdes.

In vitro, des extraits de feuilles de kaki ont empêché des cellules cancéreuses du côlon ou du sang de proliférer et ont favorisé leur mort par apoptose*.

Le kaki est un fruit plutôt bien pourvu en minéraux.

Le potassium domine, avec une teneur de l’ordre de 170 mg.

On y trouve aussi du calcium (21 mg), du phosphore (20 mg) et de petites quantités
de magnésium, de sodium, ainsi que des oligo-éléments variés (fer, cuivre, zinc, manganèse…).

 

Qu’est-ce que la vitamine C ?

Nommée également acide ascorbique, la vitamine C est une molécule hydrosoluble (soluble dans l’eau). Elle nous est indispensable, mais comme le corps humain ne peut pas la synthétiser, nous devons donc nous la procurer par l’alimentation.

 

Quel rôle joue-t-elle ?

La vitamine C est un puissant antioxydant : elle intervient dans la prévention du vieillissement en neutralisant des particules réactives qui peuvent être toxiques pour les tissus et les cellules, qu’on appelle radicaux libres.

Elle contribue aussi à la synthèse de collagène qui structure la peau, les tissus et les os et joue également un rôle dans l’absorption du fer.

Elle soutient l’activité cérébrale en permettant la synthèse de certains messagers chimiques ou neurotransmetteurs.

 

Quelles sont les meilleures sources ?

Cette vitamine se trouve essentiellement dans les végétaux.

Voici une liste (non exhaustive) des meilleures sources de vitamine C.

Le kaki, les poivrons (verts, rouge et jaune), les épinards frais, le chou frisé, le chou de Bruxelles, le chou-fleur, les pois mange tout, le brocoli, le citron, les tomates séchées et à l’huile, le persil, le kiwi, les litchis, la fraise, la papaye, le pamplemousse, l’orange, la goyave crue, le cassis.

*L’apoptose est le processus par lequel des cellules déclenchent leur autodestruction en réponse à un signal. C’est l’une des voies possibles de la mort cellulaire, qui est physiologique, génétiquement programmée et nécessaire à la survie des organismes multicellulaires.

Sources et Références : Nutrition.fr – Coronary heart disease and cancer in the seven countries study –
Hidden phytochemicals and health claims