Comme leur nom l’indique, assez imprudemment d’ailleurs, les alicaments se situent entre les aliments et les médicaments. Ce sont des produits enrichis qui sont vendus en raison de leur prétendue influence positive sur la santé. Rien n’est prouvé dans ce domaine.
Il est absolument illusoire d’espérer équilibrer son alimentation et renforcer son potentiel santé en achetant (très cher !) des alicaments.

 

Réapprendre à bien manger, choisir des aliments qui nous veulent du bien et modérer, voire supprimer ceux néfastes à notre santé et à notre équilibre.

Préparer des menus et choisir des aliments qui deviendront des alicaments, c’est-à-dire choisir des produits compatibles entre eux, des produits qui vous apporteront un «plus» nécessaire à une bonne hygiène alimentaire.

Choisissez des produits naturels qui sont en soit de vrais alicaments, tels que le citron, les choux, et autres aliments qui sont de purs concentrés de bienfaits.

La Direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) relève tous les jours des outrances. Ainsi les yaourts ne doivent pas être présentés (emballage ou publicité) comme des stimulants immunitaires. D’ailleurs ils n’en sont pas. Les mentions
« pour la régénération cellulaire », « contre l’encrassement des cellules », « pour éliminer les toxines » ou « gomme la peau d’orange» sont interdites sur ce genre de produits.

Il faut également savoir que le Conseil supérieur d’hygiène de France a décrété des limites de sécurité pour les vitamines et pour les sels minéraux. Il vous suffit, au petit déjeuner, d’absorber 25 cl de lait enrichi aux vitamines, des biscottes aux germes de blé elles-mêmes enrichies en vitamines, de la margarine enrichie, des céréales enrichies… vous dépassez la dose quotidienne dont votre métabolisme a besoin. Vous risquez alors des calculs urinaires.

C’est surtout les femmes enceintes qui doivent prendre garde à une alimentation survitaminée. Cela peut aller jusqu’à des déformations fœtales, le bec de lièvre par exemple, chez leur futur enfant.

 

Quelques alicaments

Citons au hasard des gondoles de supermarchés ou des rayons parapharmacie :
Les multiples laits enrichis aux vitamines
Les yaourts contenant des plantes (tilleul, verveine) censées faciliter le sommeil
Les crèmes et laitages « qui contribuent à renforcer votre métabolisme »
Les œufs enrichis en acides gras oméga-3
Les sucres qui « aident chaque jour le corps à résister »
La margarine « pour l’excès de cholestérol »

Notez que la plupart de ces « qualités » sont tellement vagues qu’elles ne signifient strictement rien du point de vue pharmaceutique.

 

Le problème mal connu du cholestérol

Le cholestérol est un type de graisse que l’on trouve dans toutes les viandes animales. Il est synthétisé par le foie puis transporté par le sang à travers le corps. Il n’est donc pas indispensable de consommer des aliments qui en comportent. Ce sont les graisses saturées qui élèvent le taux de cholestérol sanguin. Il peut en résulter un durcissement des artères (artériosclérose) et par la suite l’apparition de maladies cardio-vasculaires. Ce cholestérol sanguin doit être surveillé de près.

 

Les corps gras

Notre organisme a besoin de lipides. Ce sont eux qui nous apportent les vitamines A, E et K, dites liposolubles (solubles dans les corps gras et les acides gras essentiels).  En effet, les lipides contiennent 9 kcal par g en moyenne alors que les glucides n’en contiennent que 3,75/g et les protéines 4 kcal/g. Consommer de trop grandes quantités de lipides entraine obligatoirement une surcharge pondérale. Par ailleurs un surplus de graisses (graisses saturées particulièrement) augmente le risque de maladies cardio-vasculaires.

 

Quel type de graisses consommer ?

Les lipides sont des composés complexes constitués de trois types de graisses : les acides gras saturés, les acides gras mono-insaturés et les acides gras polyinsaturés. La graisse de notre nourriture contient un mélange de ces trois types d’acides gras. Toutefois, les proportions varient selon les aliments. (voir lipides, Mono- insaturés, Polyinsaturés)

 

Il faut veiller à sa consommation de lipides

Neuf personnes sur dix consomment de trop grandes quantités de graisses. 40% voire plus des calories qu’elles absorbent proviennent des lipides. Idéalement il faudrait que ce chiffre tombe à moins de 35%.

 

À quoi servent les fibres ?

Les fibres ont une importance fondamentale dans notre processus de digestion et d’assimilation. Elles jouent un rôle de premier plan dans la régulation du transit intestinal. Pour cela, elles augmentent l’hydratation et le volume des selles et diminuent la pression à l’intérieur du colon. Elles ralentissent en outre l’absorption des glucides. Il y a deux sortes de fibres : les fibres solubles et les fibres insolubles.

Les premières sont présentes en particulier dans les légumes secs, les flocons d’avoine, les fruits et légumes en général. Ces fibres solubles agissent positivement sur le taux de cholestérol dans le sang. On les prescrit sans modération dans le cas d’un régime appauvri en graisses saturées.

Les fibres insolubles se trouvent dans le pain, les pâtes, les céréales ou le riz. Elles agissent efficacement contre la constipation et régulent les problèmes de troubles intestinaux. Par ailleurs, les aliments riches en fibres sont pauvres en lipides. Ils rassasient tout en apportant un minimum de calories.

Depuis la suppression légale des anorexigènes, destinés à diminuer l’appétit, on utilise de plus en plus une fibre soluble, la pectine de pomme, pour aider à un régime amaigrissant.

 

RETROUVEZ LA SUITE DE CET ARTICLE (LES GLUCIDES, GRAISSES, LIPIDES, PROTÉINES… AVEC TABLEAUX DE NOS DIVERS BESOINS ) DANS LE NUMÉRO 26 DE DIABÈTE MAGAZINE