Depuis 2000, le nombre de personnes diabétiques en France n’a cessé de croître. En 2013, on estimait à plus de 3 millions de personnes ayant un traitement médicamenteux pour un diabète.
En 2016, le Centre Européen d’Étude du Diabète (CEED) comptabilise 5,1 millions de personnes concernées par le diabète en France, soit 8% de la population.

 

Le diabète de type 1 et diabète de type 2

• Le diabète de type 1 concerne essentiellement l’enfant et le jeune adulte : il est dû à la cessation complète de production d’insuline par le pancréas.
• Le diabète de type 2 survient le plus fréquemment après la quarantaine : il est dû au développement progressif, de la part de nos cellules, d’une résistance à l’action de l’insuline (l’insulinorésistance), ainsi qu’à un éventuel déficit de sa sécrétion (l’insulinopénie).

A la différence du diabète de type 1 qui survient brutalement, il s’installe progressivement. L’âge compte donc au nombre des facteurs de risque du diabète de type 2 (qui représente, à lui seul, 90 % du total des diabètes).

 

Insulinorésistance et insulinopénie

L’hormone impliquée dans le diabète est l’insuline produite par le pancréas, elle permet de faire baisser le taux de sucre dans le sang :
• Grâce à l’insuline, le sucre (glucose) pénètre dans le muscle où il est consommé.
• En absence d’insuline, le sucre pénètre difficilement dans le muscle et s’accumule dans le sang. L’altération du mécanisme d’entrée du glucose dans les cellules est au cœur de la survenue du diabète de type 2.

Cette entrée nécessite l’activation d’un transporteur, lui-même activé par un récepteur de l’insuline. L’insuline intervient donc comme un agent qui autorise l’entrée du glucose:
à travers un récepteur, elle dépêche un transporteur qui prend en charge le glucose.

Avec l’âge, les cellules peuvent progressivement faire montre d’une résistance à l’action de l’insuline. Trop fréquemment sollicitées, leurs capacités de réaction s’émoussent : l’insulinorésistance est en route. Simultanément, le pancréas peut, de son côté, faire montre d’une moindre vitalité avec le passage des ans. Il continue à fabriquer de l’insuline mais en quantité ou qualité insuffisantes : l’insulinopénie est en chemin.

 

L’insulinorésistance et l’insulinopénie sont les deux causes majeures du diabète de type 2

Lorqu’elles se manifestent, l’entrée du glucose dans les cellules est perturbée et celui-ci reste indûment présent dans le sang, avec deux conséquences nocives.
• La première concerne le sang : le taux de sucre est trop élevé.
• La seconde, les cellules : elles sont insuffisamment nourries, ce qui conduit au développement d’une hypoglycémie.

Le diabète comme facteur de risque cardio-vasculaire

Le diabète de type 2 et les maladies cardio-vasculaires entretiennent en outre des relations très étroites : les facteurs de risque sont en très grande partie communs.

Le diabète de type 2 constitue même un facteur de risque, dûment recensé, des maladies cardio-vasculaires, comme l’a montré l’étude Interheart réalisée dans 52 pays et qui place le diabète de type 2 parmi les six facteurs de risque de l’infarctus du myocarde.

La proximité entre diabète et maladie cardio-vasculaire est également très grande

au niveau des complications. L’étude française ENTRED (Échantillon national témoin représentatif des personnes diabétiques), mise en place dans le cadre du programme d’actions de prévention et de prise en charge du diabète de type 2, a montré que :
• 1 personne sur 6 (17 %) déclare avoir souffert d’une atteinte de la rétine liée au diabète,
• 4 % avoir perdu la vue d’un œil,
• 7 % avoir souffert d’une ulcération des pieds (soit une complication qui peut mener à une amputation).

Au total, ce sont 39 % des personnes présentant un diabète qui rapportent avoir développé une complication de type vasculaire. On rappelle qu’une personne dialysée sur deux souffre de diabète de type 2.

Les complications liées à un diabète Un taux élevé de sucre dans le sang pendant plusieurs années entraîne une atteinte progressive des artères et des petits vaisseaux de tout l’organisme. Les conséquences sur l’ensemble de l’organisme sont multiples et touchent :
Le cœur : atteinte des artères du cœur qui se manifeste au début par une angine de poitrine et puis brutalement par l’infarctus du myocarde, pouvant être mortel.
Les yeux : atteinte des petites artères qui irriguent la rétine pouvant conduire à la cécité. Notons que le diabète est la 1ère cause de cécité en France.
Les grosses artères : hypertension artérielle et artérite des membres inférieurs pouvant entraîner une amputation.
Les nerfs : l’atteinte des nerfs s’appelle la neuropathie. Elle se manifeste par une diminution de la sensibilité ou des douleurs, en particulier dans les jambes.
Les pieds : le fait que la sensibilité diminue fortement entraîne des risques d’ulcération. L’atteinte de la circulation rend la cicatrisation des plaies difficile.
Les reins : pouvant conduire à l’insuffisance rénale chronique.

Que faire en cas de diabète ?

Les complications du diabète ne sont pas une fatalité : vous pouvez changer l’évolution de votre maladie si vous changez votre style de vie.

L’activité physique et la diététique sont les meilleurs outils pour la prévention et la lutte contre le diabète.

 

Comment contrôler son diabète ?

• Par l’activité physique
• Par la nutrition

Sources et faire un don : Fédération Française de Cardiologie