Parmi les principales conséquences possibles du diabète sur la santé il y a l’atteinte nerveuse ou neuropathie, due aux taux anormalement élevés de sucre dans le sang et au fur et à mesure du temps qui passe.

 

L’andrologie : c’est quoi ?

Depuis trente ans environ, une nouvelle spécialité s’est développée dans le corps médical : son nom andrologie. Cette spécialisation recouvre en fait plusieurs professions qui agissent en synergie pour résoudre les problèmes sexuels des hommes, essentiellement des urologues et des chirurgiens vasculaires rompus aux troubles sexuels. Pour déterminer la gravité et les causes de l’impuissance masculine qui constitue l’essentiel des consultations masculine on a recours à une série de tests qui nécessite la plupart du temps deux nuits de sommeil dans un laboratoire.

 

L’impuissance : la terreur des hommes

Classiquement on définit l’impuissance comme l’incapacité d’obtenir ou de maintenir suffisamment une érection pour pénétrer dans le vagin et éjaculer.

Les causes de l’impuissance sont multiples et c’est ce qui explique le caractère mutli-disciplinaire de l’andrologie. L’impuissance peut en effet avoir pour origine un problème psychologique, un trouble endocrinien, artériel, veineux, neurologique ou provenir d’un complexe qui associe entre-elles ces différentes origines.

 

Les causes psychologiques

L’observation clinique d’un patient suffit à savoir si son impuissance est d’origine psychologique. La nuit, tout homme subit pendant la phase de sommeil paradoxal plusieurs érections involontaires. Ces érections réflexes sont le signe que l’impuissance n’a pas une origine organique. D’autre part, une impuissance d’origine psychologique apparaît brutalement alors qu’une impuissance organique met du temps à s’installer. L’impuissance psychogène traduit souvent une maladie mentale grave.

 

Les causes hormonales

Les testicules peuvent être amené à moins de testostérone ou de prolactine (adénome hypophysaire). Dans cette éventualité les corps érectiles du pénis ne peuvent plus faute d’hormone donner la réponse physique de l’érection. Si l’on redoute une impuissance d’origine hormonale, on pratique toujours parallèlement un examen sanguin pour déceler un éventuel diabète. Les diabètes de formes sévères ont en effet très souvent pour symptômes associés une impuissance hormonale.

 

Les causes vasculaires

Les victimes d’impuissance artérielle ont souvent le même profil : tabagiques, hypertendues, forte densité de graisse dans le sang. L’impuissance traduit dans ce cas des troubles sérieux qui peuvent aboutir à l’apparition de maladies cardio-vasculaires. Parce que les artères du pénis sont particulièrement sujettes au dépôt d’athéromes sur leurs parois.

 

Les causes veineuses

Une impuissance d’origine veineuse est différente des autres. Il y a généralement érection. Mais celle-ci, ne se maintient pas durant l’acte sexuel. Pourquoi ? Il semble que le sang arrive normalement jusqu’à la verge dans le réflexe d’érection mais qu’il ne parvienne pas à rester dans les corps caverneux. On parle alors de fuite veineuse.

 

Les causes neurologiques

Le diabète ainsi que l’alcoolisme peuvent altérer l’ensemble du système nerveux responsable du bon déroulement de l’acte sexuel. L’impuissance peut également révéler des maladies gravissime telles que sclérose en plaque, maladie de parkinson, poliomyélite, tumeurs, voire des traumatismes de la moelle épinière.

 

Certaines substances peuvent également provoquées l’impuissance

Parmi les plus connues notons : Le tabac, l’alcool, les médicaments anti-ulcéreux, antiépileptiques, anxiolitiques, hypocholestérolémiants, digitoxines, bloquants. Il est à noter que certains anti-dépresseurs (Prozac®, Anfranil, etc.) peuvent provoquer une baisse importance de la libido sur les sujets sensibles. Ils peuvent alors produire les signes apparents d’une impuissance qui disparaît toujours à l’arrêt du traitement. La chimiothérapie peut provoquer ce genre de symptôme.

 

Les traitements de l’impuissance

Le traitement va bien entendu dépendre des causes de l’impuissance. Mais il est convenu que malgré la vente sur le marché de produits révolutionnaires tels que le Viagra® qui relègue au moyen âge la plupart des injections de papavérine intra-carverneuses, les aphrodisiaques vendus sous le manteau et souvent totalement inefficaces, un problème d’érection, s’il n’est pas le révélateur d’une maladie grave ne se soigne vraiment que sur deux axes ; médicamenteux et psychologique. Le problème de ces substances reste bel et bien qu’elles dissocient l’érection du désir. Et qu’elles relèguent la femme au rang d’objet du désir de l’homme. Le partage des jeux sensuels est le premier à pâtir de ses pilules miracles.

S’il est pas obligatoire d’adjoindre un suivi psychologique, à la prise de médicaments, il peut toutefois aider le couple à mieux gérer sa nouvelle relation. Les séances de psy viseront pour l’essentiel à extérioriser les conflits latents qui ne manquent pas de s’être installés entre l’homme et la femme pendant leur liaison et que l’impuissance a eu tendance à enfouir, pas peur de blesser l’autre, par honte ou par pudeur. Bref, il va permettre au couple de réapprendre une évidence : l’amour ça se fait à deux.

 

Les injections intra-caverneuses

Les corps caverneux sont des cylindres d’environ 1,5 cm de diamètre et d’une longueur avoisinant quinze centimètres. C’est de leur capacité à se gonfler de sang que va dépendre l’érection. Lorsque l’andrologue a choisit la méthode d’injection intra-caverneuse pour traiter l’impuissance, il a pour rôle d’apprendre au patient comment pratiquer l’injection. A signaler pour ceux qui détestent les piqûres, l’aiguille est minuscule et l’injection pratiquement indolore. Il existe aujourd’hui un injecteur automatique (Cerinject) qu’il suffit de bien positionner contre la verge pour réaliser l’injection. Généralement le produit met un petit quart d’heure à agir. La diffusion du produit est facilité soit par une masturbation, soit par une stimulation visuelle qui accroit la circulation du sang dans la verge.

 

Les prothèses

On doit à Ambroise Paré, lui même l’invention de la première prothèse pénienne. Aujourd’hui on place des baguettes de silicone sur toute la longueur des corps caverneux. Ces prothèses sont réservées à des cas cliniques très précis : aux hommes dont les corps caverneux ont subit des dommages irréparables. Cette intervention chirurgicale qui ne prend pas plus de deux heures offre des résultats stables pendant de très nombreuses années sans qu’il y ait besoin de changer les prothèses.