Selon les chiffres communiqués par la chaine ARTE, l’émission titrée «Cholestérol : le grand bluff» a été suivie par 1,5 millions de téléspectateurs. En France, combien de patients sont sous statines ? Et combien de professionnels, médecins, généralistes, cardiologues, doivent désormais répondre aux questions que leur posent des patients inquiets de la mauvaise presse faite autour des statines ? Certains médecins ont eux-mêmes également un doute sur l’utilisation de ces mêmes statines.

 

Évolutions et procédés

 

1950 : Prise de conscience d’une épidémie naissante

Dès 1949/1950, les professionnels de santé constatent une augmentation et une aggravation des maladies cardiovasculaires aussi bien en Europe qu’en Amériques nord et sud. De nombreuses études de par le monde tentent à prouver que le tabac, la «mal bouffe», le cholestérol, l’hypertension, le diabète, la sédentarité, en sont les principaux vecteurs. D’autres études démontraient que l’on pouvait diminuer les risques cardiovasculaires quand étaient traités ces mêmes maladies et surtout quand l’on réduisait les excès de cholestérol.

 

1970 : Les controverses sur le cholestérol

Depuis longtemps certains scientifiques doutaient des liens entre le cholestérol et les complications cardio et neuro vasculaires (à ce moment là le cholestérol était traité par les fibrates dont les résultats scientifiques étaient modestes). Par la suite les traitements de l’hypercholestérolémie se faisaient à partir des statines, les résultats furent probants.

 

1990 : L’utilisation des statines

Depuis 1990 et aujourd’hui la plupart des traitements utilisés contre le cholestérol sont à base de statines. Les résultats sont dans la grande majorité des cas satisfaisants voire même spectaculaires. Certes, des effets secondaires existent, mais somme toute bénins et supportables, comme des douleurs ou crampes musculaires, et quelques cas rares d’hépatite. Les statines sont également données sur ordonnance aux hypertendus, diabétiques, et aux sujets à risques élevés d’accidents cardiovasculaires, aux sujets en insuffisance rénale. Elles sont également utilisées chez les patients ayant subi un infarctus du myocarde ou un accident cardiaque. Depuis, les statines se sont démocratisées et il en existe sous formes de médicaments génériques. Les statines ont considérablement fait baisser le taux de mortalité due à toutes ces maladies et à leurs complications.

 

2000 : La polémique prend fin

L’utilisation des statines depuis plus de 20 ans a prouvé leur efficacité. Elles prolongent l’espérance de vie des malades concernés et prévient des complications possibles. Devant l’importance de son efficacité, les effets indésirables restent secondaires. Les patients concernés ne doivent en aucun cas arrêter les traitements prescrits, même si la rumeur (réseaux sociaux) tend à dire le contraire. Les résultats et faits scientifiques prouvent totalement les bénéfices engendrés par l’utilisation des statines.

En France, les chiffres de la mortalité due aux infarctus du myocarde, ont chuté de 68% et de 56% due aux maladies citées plus haut, en comparaison avec ceux des années 70.

Sources : Société française de cardiologie