Guadeloupe, Martinique, Réunion, Guyane, les régions ou le diabète touche un nombre élevé de personnes. En métropole, les diabètes tout confondus touchent 5% environ de la population, dans les DOM-TOM, ces taux grimpent à 7% voire 8% de la population. L’alimentation joue un rôle important sur ces départements loin de la métropole. Le nombre de personnes obèses dans ces îles est important. En effets, beignets, accras, ragoûts, plats en sauce… le tout arrosé de rhum… voilà le cocktail qui explose les pourcentages en comparaison avec la métropole.

 

L’Île de la Réunion

La Réunion est caractérisée par la fréquence du diabète traité la plus élevé en France. La fréquence du diabète traité est de 8.8% à la Réunion, près du double de celle observée en France (5%). La Réunion est caractérisée par un sur-risque féminin, la fréquence du diabète traité est de 9.6% pour les femmes contre 7.9% pour les hommes à La Réunion.

La survenue du diabète est plus précoce à La Réunion (55 ans en moyenne contre 60 ans en métropole). Près de 4000 Réunionnais sont admis en Affection de Longue Durée (ALD) pour diabète en moyenne chaque année. Le diabète constitue le 2ème motif d’admission en ALD (28%), après les maladies cardio-vasculaires (37%). Le nombre d’admission en ALD pour diabète a fortement augmenté depuis 2010 (+61%).

La Maison Du Diabète sur l’île de la Réunion, a accueilli plus de 40 000 personnes diabétiques et leurs familles pour des activités d’éducation à la santé, d’information et de dépistage.

 

L’Île de la Martinique

On estime que plus de 3,5 millions (5%) de personnes en France souffrent du diabète. Mais ces chiffres révèlent d’importantes inégalités régionales et de très fortes prévalences dans les Outre-mer. Ainsi, en Martinique 8% de la population serait diabétique et ce chiffre est en progression constante.

Peu de gens fréquentent les centres d’information et de prévention en Martinique, avant d’être touchés par la maladie.

Sur l’île, selon un rapport alarmant de l’OMS, le nombre d’adultes touchés par cette maladie a été multiplié par 4 au cours des 35 dernières années.

en Martinique, c’est carrément 8% d’adultes qui souffrent de diabète. Selon l’OMS, cette progression s’explique «par les habitudes alimentaires des gens et leurs modes de vie». En effet, le surpoids et l’obésité peuvent favoriser la maladie.

En Martinique, il y a plusieurs facteurs aggravants, notamment génétiques. «Nous avons malheureusement ce positionnement ethnique qui veut que les gens qui sont d’origine africaine ont une prédisposition génétique à fabriquer du diabète et à être obèses

L’Île de la Guadeloupe

En Guadeloupe, ce serait 8,3% de la population qui serait concernée par le diabète.

Les chiffres concernant le diabète en Guadeloupe sont alarmants. En 2015, plus de 8% de la population serait atteinte. Le taux de décès et d’amputations du à la maladie est lui aussi très élevé. Les conséquences et les complications liées aux à un diabète déséquilibré sont encore prises à la légère par la population. Des chiffres qui donnent l’importance de la journée consacrée à l’information et au dépistage (14 Novembre chaque année).

Plusieurs facteurs aggravants expliquent le diabète. D’abord le côté environnemental marqué par la sédentarité et la précarité des populations locales. Sur le plan santé, il y a d’abord l’obésité qui fait le lit du diabète. Il y a aussi un caractère génétique. Il a été démontré que les personnes afro-caribéennes ou originaires d’Inde ont une sensibilité plus forte au diabète.

 

La Guyane et la Polynésie

En Guyane, huit guyanais sur cent sont diabétiques et le nombre de malades augmente d’année en année. La Guyane 8% et la Polynésie affiche un taux de 10% de sa population touchée par le diabète.

Le diabète en Outre-mer est souvent peu dépisté ou découvert au stade de complications comme la perte de vision ou d’une amputation. Un dépistage tardif qui se caractérise par le développement d’une résistance chez certaines personnes. Il y a même des patients ayant un fort de taux de sucre dans le sang qui poursuivent normalement leurs activités sans se rendre compte de rien tout en étant même au bord du coma diabétique.

La Polynésie tient le haut du podium, sur la première marche au niveau de l’Obésité.

 


Il faut savoir que dans les régions d’outre-mer, certains produits alimentaires vendus, comme les sodas ou les yaourts, comportent un taux de sucre nettement supérieur à ceux des produits équivalents vendus en métropole, malgré la loi Lurel.

• Dans ces territoires, le diabète est responsable également d’un plus fort taux de mortalité lié à la maladie.

• Afin de lutter contre le diabète et l’obésité, il est impératif de mieux manger, de consommer des fruits et légumes frais au quotidien.

Évitez les fast food, les boissons et sodas sucrés, variez viandes et poissons. Il est également recommandé de pratiquer un exercice régulier.