Votre enfant diabétique est scolarisé mais parfois le diabète pose un vrai problème de vie au milieu des autres enfants. Être dans l’obligation de se faire une piqûre d’insuline, ou porter une pompe à insuline au quotidien relève parfois du parcours du combattant surtout quand il s’agit d’enfants diabétique de type 1. Les instituteurs et professeurs ne sont pas formés à cela, ils n’ont aucune information sur le sujet, le résultat et les comportements sont laissés à l’appréciation de chacun et cela prend parfois un caractère dramatique.

 

Le regard des autres

L’enfant diabétique à l’école, peut être ou devenir le souffre douleur des autres élèves.  En effet beaucoup d’enfants forment des clans et ces derniers s’en prennent volontiers à tous ceux et celles qui n’entre pas dans le moule traditionnel… ils sont souvent moqués, les enfants à lunettes, les premiers de la classe, ceux qui ont un handicape, ceux qui ont un régime à part … les enfants DiD sont dans ce cas. Porter une pompe à insuline et avoir un régime alimentaire font automatiquement d’eux des enfants à part. A la cantine ils sont mis à part… les surveillants et les enseignants ne savent pas quoi faire en cas d’hypoglycémie ou d’hyperglycémie…

L’enfant et les parents doivent porter à la connaissance des institutions l’état et les obligations de l’enfant, ce qui n’est pas toujours compris.

 

Voici quelques règles et conseils à suivre

Il faut savoir que la pompe à insuline ne guérit pas le diabète. Elle contribue à distiller la dose nécessaire à la régularité de ma glycémie.

J’informe mon entourage, je prépare une feuille d’information pour les enseignants, pour ses copains pour expliquer l’enfant diabétique. Je leur demande une forme de patience à l’égard de mon enfant quand sa glycémie fait des hauts ou des bas.

Son lecteur de glycémie, son capteur de glucose, sa pompe… peuvent ressembler à un téléphone portable… ils peuvent même sonner comme un portable… Ce ne sont pas des gadgets, surtout ne lui les retirez pas … il y va de sa santé, et même de sa vie. Il faut informer votre entourage.

Parfois l’enfant diabétique peut avoir besoin de manger en classe, il doit avoir à portée de main des sucres, des gâteaux secs ou de petits berlingos de jus d’orange. Dans le cas d’une glycémie trop basse (Hypo-glycémie) , il doit immédiatement manger ou boire sucré. Informez votre entourage que cela représente une sorte de médicaments, surtout ne lui retirez pas, il y va de sa santé. Instituteurs, enseignants et copains de classe doivent être mis au courant.

Selon l’âge de l’enfant et de son autonomie, l’enfant peut avoir besoin d’aide. En cas hypo-glycémie, aidez le en lui donnant un sucre rapide et laissez le contrôler sa glycémie. Ne le laisser seul en l’envoyant simplement à l’infirmerie, y accompagnez le plutôt car il peux perdre le contrôle de ses mouvements et même s’évanouir. Son cerveau et son corps ne fonctionnent plus normalement. N’hésitez pas à informer votre entourage de cet état de fait.

 


> La trousse d’urgence de l’enfant diabétique

• Quelques carrés de sucre rapide.
• Un berlingot de jus d’orange
• Quelques gâteaux secs
• Son lecteur de glycémie

Les repas de l’enfant diabétique : Souvent les parents préparent un «Lunch box» adapté à l’alimentation de l’enfant. A la cantine, l’enfant doit savoir préparer sa «Lunch-box» et la réchauffer. Il profitera de la pause déjeuner pour expliquer à ses copains, ses obligations alimentaires et sa maladie. Ce sera le meilleur moyen de préparer son entourage à son comportement, à ses soins et à sensibiliser son environnement aux complications de la maladie et à l’aide qu’il peut attendre d’eux.


 

L’enfant diabétique risque d’aller souvent aux toilettes, en effet le taux de sucre dans le sang peut être plus élevé que prévu, (hyper-glycémie) le corps réagit en éliminant le sucre par les urines, d’ou ces besoins fréquents d’aller aux toilettes. Sa glycémie est haute, il doit boire plus fréquemment pour éliminer les sucres du sang. Demandez à vos enseignants d’être compréhensifs et patients et d’accepter cet état de fait.

L’enfant diabétique : il ne doit pas être le «pestiféré»  diabétique, il n’est ni contagieux ni différent des autres enfants. Il gère au mieux sa maladie, il est obligé de contrôler sa nourriture, son taux de sucre, de contrôler l’état de sa pompe à insuline. Autrement il participe à toutes les matières au même titre que n’importe quel autre enfant.

Quand l’enfant diabétique est inattentif, c’est que qu’il a besoin de contrôler l’état dans lequel il peut être, hypo ou hyper. S’il traverse des moments d’absence, au contraire demandez lui de contrôler sa glycémie. Ses amis doivent alors signaler aux enseignants qu’il peut être mal ou en état anormal.

Essayez de remercier son entourage, ses amis, ses enseignants de leur patience, pour ces moments difficiles. Contrôler sa glycémie, ajuster les doses d’insuline, boire ou manger, aller aux toilettes fréquemment, reste une situation épuisante pour un enfant diabétique. Aussi il faut être indulgent et vigilant à leur égard. Il ne faut jamais laisser supposer à un enfant diabétique qu’il est un fardeau pour son entourage.

Certains jours, sans raisons apparentes, la glycémie fait des hauts et des bas. C’est la vie quotidienne des enfants diabétiques. Il faut leur montrer beaucoup d’indulgence. Les enseignants, éducateurs, copains et amis, doivent connaître et comprendre l’état des enfants diabétiques, c’est le meilleur moyen de les intégrer dans la société.

 


> Incroyable !

• Privé de cantine, parce qu’il est diabétique, c’est le triste constat qu’une mère de famille a été confrontée à la rentrée scolaire de son enfant.

• Gabriel, 13 ans, diabétique s’est vu refuser la participation à un échange linguistique scolaire entre la France et l’Allemagne, pour le motif qu’il était diabétique. (Collège Simon Wiesenthal à St Vallier-de-Thiey ((06) – Depuis toujours sa maman bataille pour que les différences n’existent plus pour les enfants diabétiques et leur vie scolaire quotidienne.

• Cet autre père de famille à du envoyer plusieurs lettres recommandées à l’administration, pour que son enfant diabétique soit enfin accepté dans le lycée de sa ville. C’est un combat quotidien pour réduire les différences, nous dit-il.

Les exemples de ce type ne manquent pas, il est grand temps que les pouvoirs publics forment les enseignants et les dirigeants d’établissements scolaires.