Bien que des études épidémiologiques en France soient encore peu nombreuses, on évalue actuellement à 7% la proportion de personnes de 20 à 30 ans, à être diagnostiquées diabétiques. Ce pourcentage augmente de plus en plus en liaison directe avec l’âge des patients.

 

Si la tendance continue ainsi, en 2025, le nombre de diabétiques aura doublé tant en France qu’ailleurs dans le monde. On assiste donc à une explosion du nombre de diabétiques, comme le prévoit l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé).
• 40 % des diabétiques vont développer des complications de santé, parfois mortelles.
• 70 % des diabétiques mourront des suites de complications cardiovasculaires.

 

– Le diabète est responsable de :

• 25 % des opérations chirurgicales du coeur.
• 40 % des insuffisances rénales (première cause de dialyse).
• 50 % des amputations (complications du diabète).
• Première cause de cécité chez les adultes de moins de 65 ans.
• Le diabète est onéreux, tant pour la société, que pour chaque individu concerné.
• Il perturbe la vie de famille, le travail, occasionne des divorces, des pertes d’emploi, il diminue la l’espérance de vie.

 

– Le diabète engendre des complications qui lui sont imputables.

• Les maladies coronariennes.
• Les accidents vasculaires cérébraux.
• La vasculopathie périphérique (atteinte des vaisseaux sanguins).
• La neuropathie (atteinte des nerfs).
• La néphropathie (atteinte des reins).
• La rétinopathie (atteinte des yeux).
• L’hypertension artérielle.
• Les dysfonctions sexuelles.

Il fait partie des complications de certaines femmes pendant la grossesse. 5 à 7 % des femmes enceintes développent un diabète de grossesse (diabète gestationnel).

On évalue qu’une femme sur trois ayant développé un diabète gestationnel, sera diabétique de type 2 ente 5 et 15 ans plus tard.

 

– Le diabète de type 2 (90 % des diabétiques) est souvent lié à :

• L’obésité et la malbouffe.
• La sédentarité et le manque d’exercice physique.
• L’âge (plus de 65 ans).
• Les antécédents familiaux (hérédité du diabète).
• Le diabète de grossesse.

on peut pronostiquer un accroissement assez important des complications de la maladie et par conséquent, des coûts afférents à ce problème de santé publique.

 

– Le coût du diabète

• En France, les coûts des soins pour diabétiques sont estimés à dix milliards d’euros par an en frais directs et indirects.
• Un lit d’hôpital sur six à est occupé par un diabétique.

L’impact socio-économique du diabète et ses complication, fait partie des grandes préoccupations et  autres considérations pour les pouvoirs publics.

Mauvaise santé, dépression, pertes d’emploi et d’autonomie, drames familiaux, divorces, faillites commerciales et personnelles… Les conséquences à plus ou moins long terme sont graves et représentent un coût important pour la société. Il n’est donc pas surprenant de constater que le niveau social et économique des diabétiques est inférieur à celui des français en général.

Le diabète est un problème national de santé publique et doit constituer une priorité stratégique dans la réforme des services de santé. Les demandes répétées des associations et du corps médical en France auprès du Ministère de la Santé, vont en ce sens. Si rien n’est fait d’ici une vingtaine d’années, les coûts du diabète sur le budget santé, atteindront le chiffre de 20 à 25 milliards de budget annuel. Il sera alors trop tard pour enrayer la montée du diabète et de ses complications.

Il est urgent de se pencher sur la prévention du diabète, du cholestérol et de l’hypertension, dès le plus jeune âge. Nutrition, hygiène de vie et activité sportive doivent être au programme de toutes les écoles.

 

– Activité physique et diabète

Tous les diabétiques de type 1 ou de type 2, doivent impérativement s’inscrire dans un programme d’activité physique. Ce sera dans tous les cas bénéfique pour leur santé (pour les non diabétiques, cela correspond à de la prévention). Pour 90% des diabétiques, l’apparition du diabète est souvent due à la sédentarité. Donc, l’activité sportive tient une place importante dans les traitements du diabète. La prise médicamenteuse n’est pas une «autorisation» à la nourriture libre et à la non pratique de sport. Elle vient compléter une hygiène de vie alimentaire et physique.

 

– Pourquoi faire du sport ?

Pourquoi devrait-on se mettre à marcher, nager, courir…? Tout simplement pour les bienfaits que l’activité sportive apporte à votre corps. Bien dans son corps, bien dans sa tête et rester en bonne santé. Les potentiels bénéfiques que le sport vous apporte sont nombreux :

• Prévention des complications du diabète.
• Prévention des dérèglements du cholestérol et des triglycérides.
• Prévention des complications de l’hypertension.
• Prévention des complications cardiovasculaires et cardiaques.
• Prévention des maladies artérielles.

Également et tout simplement pour le plaisir ressenti.

L’activité sportive donne de bons résultats sur la glycémie, sur la résistance à l’insuline, sur l’obésité, etc…

 

– L’indice de masse corporelle (IMC)

Par ailleurs, le diabétique à tendance à prendre du ventre et du poids. L’obésité se calcule comme un indice de masse corporelle (le poids par rapport à la taille). Celui-ci devrait être entre 20/25 qui correspond à la norme, poids/santé.

 

– L’obésité

Le surpoids contribue à une augmentation du taux de mauvais cholestérol dans le sang, à celle des triglycérides et à celle de l’hypertension artérielle. L’obésité fait de la résistance à l’insuline, donc n’améliore en rien la situation du diabétique. Bien au contraire elle contribue au développement des complications des maladies chroniques que sont le diabète et l’hypertension.

Il est important de perdre du poids, de retrouver un équilibre alimentaire, et une hygiène physique et sportive régulière. L’activité sportive n’est pas un contrôle de la glycémie, mais une action préventive aux risques encourus par un diabète non équilibré et non maîtrisé. L’activité sportive est un traitement à part entière, complétée par une alimentation équilibrée. Ce qui favorisera la perte de poids et par voie de conséquence, réduire voir supprimer les complications du diabète, de l’hypertension et du mauvais cholestérol. Chez un diabétique «léger», le sport peut même éviter la prise de médicaments ou en diminuer le dosage.

 

– L’activité physique donne des résultats intéressants.

• Baisse de l’anxiété et du stress.
• Amélioration de la qualité de vie.
• Baisse de la glycémie dans le sang, baisse de la tension artérielle, baisse du mauvais cholestérol, il est maintenant prouvé que l’activité sportive améliore le contrôle du diabète et la qualité de vie des patients.
• Augmentation de la sensibilité à l’insuline.
• Amélioration de la glycémie.
• Prévention des complications à long terme du diabète.
• Augmentation de la dépense calorique. Cette dépense ajoutée à une diète permet une réduction du poids corporel et aide à atteindre le poids idéal.
• Réduction du pourcentage de graisse et augmentation de la masse musculaire.
• Réduction de la tension artérielle.
• Réduction des niveaux de cholestérol et de triglycérides.
• Sensation de bien-être, amélioration de la confiance en soi et meilleure qualité de vie.
• Réduction de l’anxiété et amélioration de la tolérance au stress.

 

Mise en garde

Il convient toutefois de prendre certaines mesures de sécurité, surtout lorsqu’on n’a pas l’habitude de faire un effort physique modéré et qu’on est une personne diabétique.

Source : Santérama – OMS – Ministère de la Santé.