Insuffisance rénale

Pour des raisons diverses, l’un ou les deux  reins d’une personne cessent de fonctionner normalement. Or, le rôle des reins est un rôle majeur parce qu’il permet, premièrement, d’évacuer des déchets et des liquides de l’organisme par épuration du sang : l’eau, les minéraux en surconsommation, l’urée. L’urine qui en résulte est ensuite acheminée dans les uretères jusqu’à la vessie et évacuée par la miction et deuxièmement, de produire des hormones qui vont agir sur la pression sanguine et sur la synthèse des globules rouges par le biais des surrénales. Mais on ne peut parler du fonctionnement des reins sans parler aussi des glandes surrénales qui se situent au sommet de chaque rein, leur travail étant essentiel et complémentaire du travail des reins.

 

Les reins

Les reins sont au nombre de deux et chacun est composé d’un million de néphrons qui sont des centrales d’épuration. Ce sont ces néphrons qui «purgent et filtrent» le sang des déchets toxiques que nous avalons quotidiennement et constamment.  Lorsque le filtrage des reins est insuffisant ou a complètement cessé, les déchets circulent dans le sang et peu à peu empoisonnent le corps.

 

Les glandes surrénales

Nous possédons deux glandes surrénales, chacune étant située au sommet d’un rein. Chacune possède une couche externe appelée corticosurrénale, et un noyau interne appelé médullosurrénale.

 


> Les Chiffres

* France, 3 millions de patients en insuffisance rénale.
Avec une augmentation des cas de 5 à 7 % chaque année, l’insuffisance rénale figure parmi les priorités des lois de santé publique.
* Coût de la Dialyse en France : 35000 euros par patient et par an en moyenne,ce qui correspond à 2 % des dépenses de l’Assurance maladie. (sources, A. Maladie)
* Europe, selon les relevés OMS, le % est quasiment identique dans toute l’union Européenne.
* Nos reins filtrent 180 litres de notre sang par jour pour éliminer les déchets de l’organisme.


 

La corticosurrénale produit des hormones : « les corticostéroïdes »

• Les glucocorticoïdes (cortisol) qui privilégient le catabolisme des protides, ont une action hyperglycémiante, augmentent les réserves lipidiques et ont aussi une action anti inflammatoire.

• Les minéralocorticoïdes (aldostérone) qui supervisent la rétention du sodium et la fuite du potassium et agissent ainsi sur la pression artérielle.

• Les hormones sexuelles (principalement mâles) qui agissent dans le processus sexuel et la reproduction.

Les corticostéroïdes sont sous le contrôle d’une hormone hypophysaire : l’ACTH L’aldostérone est en plus et également contrôlée par les reins.

 

La médullosurrénale synthétise deux hormones

L’adrénaline et la nordrénaline qui sont libérées dans la circulation sanguine en cas de stress physique ou psychique.

Elles accélèrent le rythme cardiaque, élèvent la pression artérielle et modifient beaucoup d’autres fonctions du corps.

 

Symptômes

Quand les premiers problèmes surviennent (fatigue soudaine, troubles digestifs, fourmillements dans les jambes, oedème, changement de couleur des urines, prise de poids rapide… L’insuffisance rénale apparaît lorsqu’il ne reste plus qu’un tiers des canaux en état de marche. Elle peut être détectée par un bilan biologique (dosage de la créatinine) à l’occasion d’un diabète, d’une infection urinaire, d’une hypertension artérielle, de calculs rénaux, d’albumine dans les urines, d’une infection sévère, d’une anémie inexpliquée, d’intoxications médicamenteuses, etc…

 

Causes et conséquences des insuffisances rénales

Les reins peuvent cesser de fonctionner à la suite de prises de médications lourdes qui vont les fatiguer et les altérer, mais à cause aussi d’un mauvais équilibre hydrique. Certaines personnes ne boivent pas suffisamment d’eau ou de liquide, alors que c’est absolument nécessaire au bon fonctionnement des reins.  Il est important de rappeler que le corps humain est composé de plus de 70% d’eau et que cette constante doit être respectée pour son fonctionnement optimal. D’autres facteurs peuvent provoquer des insuffisances rénales ; des maladies génétiques, dégénératives, des cancers…etc. En France environ trois millions de personnes sont atteintes d’insuffisance rénale chronique, avec des reins qui fonctionnent encore un peu, mais les astreignent à des règles de vie draconiennes sur le plan alimentaire, des précautions en terme de médication et évidemment l’obligation d’utiliser des médicaments spécifiques de soutien, quotidiennement. Et environ 90.000 personnes sont en insuffisance rénale totale, avec des reins qui ne fonctionnent plus du tout.  Elles sont contraintes aux mêmes règles de vie que les précédents, mais n’ayant plus d’épuration naturelle, c’est une machine qui épure et filtre leur sang, un ou plusieurs jours par semaine, selon la nécessité vitale. Ce système d’épuration mécanique et extérieur au corps s’appelle : dialyse.

 


> Alerte

La DGOS ( Direction Générale de l’Offre de Soins ) serait sur le point d’abaisser pour la deuxième année consécutive les forfaits de dialyse. En effet, ils veulent absolument réduire le coût de dialyse en France, cela risque d’être au détriment des patients s’inquiète la Fédération nationale d’aide aux insuffisants rénaux (FNAIR)

Quant à la cour des comptes et la Haute Autorité Santé, (HAS) ainsi que l’ensemble du corps médical, ils ont successivement rappelé la nécessité de développer toutes les alternatives à la dialyse en centre, notamment celles qui favorisent une meilleure autonomie du patient (dialyse à domicile, dialyse péritonéale, auto-dialyse).

On pourrait légitimement se poser la question de la cohérence de nos autorités de tutelle.


 

Dialyse et dialysés

La dialyse est l’action mécanique qui permet de filtrer le sang des déchets de l’organisme, font le travail du rein lorsque celui-ci ne fonctionne plus. Plusieurs systèmes d’épuration mécanique existent, l’un traditionnel par le biais d’une machine à laquelle le patient reste attaché plusieurs heures, soit  par une dialyse péritonéale qui utilise un autre système. Jusque dans les années 50, les patients rénaux mourraient de leur maladie, aussi ,la possibilité de faire faire le travail des reins par une machine fut un bouleversement médical total. Le système de «dialyse» le plus courant est l’hémodialyse. Il se fait le plus souvent en centre hospitalier. Il recueille le sang du malade, le filtre et le réinjecte dans le corps.

Il existe un autre système de dialyse : la dialyse péritonéale. Il s’agit d’une épuration qui utilise le péritoine. Les déchets toxiques du (manque un mot : péritoine ?)traversent la membrane semi-perméable vers une solution nommée dialysat. Ce dernier est installé dans la cavité péritonéale par un cathéter permanent. Cette méthode de dialyse libère les patients des contraintes hospitalières et elle est particulièrement utilisée avec succès en Grande Bretagne et en Suède, alors qu’en France on avoisine difficilement les 8% de malades traités avec cette formule de dialyse. Un centre de dialyse de nuit s’est récemment ouvert en région parisienne. C’est le quatrième de ce style en France (Angers, Marseille et Draguignan). Ils proposent une dialyse nocturne, plus longue en durée. Ces centres offrent aux personnes actives qui ont besoin d’être dialysé, un filtrage plus long qui en permettant de ralentir la circulation du sang dans la machine, améliore l’élimination des déchets et de l’eau dans le corps et donc un abaissement de l’hypertension artérielle. Malgré tout, en phase terminale d’insuffisance rénale grave, il ne reste plus que la greffe comme traitement pour améliorer la vie du patient. Ce qui sous entend de faire appel à un donneur compatible et là, commence une longue attente et un autre combat pour survivre.