Le diabète est une maladie chronique avec laquelle nous pouvons vivre longtemps et comme tout le monde, à condition toutefois d’en évaluer lucidement les risques et les obligations ! Les dangers des gangrènes sont des risques majeurs que nous pouvons éviter, avec un peu d’attention.

 

La première des choses avec le diabète, c’est évidemment d’identifier la maladie, dont les premiers symptômes (fatigue récurrente, mauvaise vision, soif intense, épaississement du ventre) passent souvent inaperçus parce qu’avec l’âge et le vieillissement, nombreux sont ceux qui subissent ces petites altérations physiques. Ensuite, c’est de diagnostiquer de quel genre de diabète il est question.

 

Diabète de type 2

90% des cas de diabète de type 2 sont le plus souvent liés à l’âge. La  teneur en sucre toujours élevée dans l’organisme correspond à une mauvaise hygiène de vie, une alimentation incohérente et une sédentarité constante.

 

Diabète de type 1

10% des cas de diabète de type 2 surviennent, soit dès l’enfance par une absence ou une production très insuffisante d’insuline (l’hormone régulatrice sécrétée par le pancréas), soit à la suite d’un traumatisme ou d’un stress. En effet un traumatisme ou un stresse peut perturber l’organisme qui de la même façon peut détruire et désorganiser les hormones dites sexuelles, déclencher des cancers et peut empêcher la production d’insuline, entraînant ainsi un grave diabète.

La soudaineté de l’émergence d’un diabète de type 1, peut entraîner un coma et induire un danger létal.

Toutefois, lorsque le type de diabète est diagnostiqué et le traitement approprié défini, il reste toujours des aléas et des imprévus qui peuvent survenir.

Les plaies qui cicatrisent mal pour cause de sensations atténuées dans les membres inférieurs font partie de ces dangers qui guettent les diabétiques, quel que soit leur diabète.  En effet, un taux de sucre trop élevé dans le sang engendre des inflammations des parois artérielles et des vaisseaux sanguins ainsi qu’une diminution de la sensibilité. Les malades deviennent alors moins attentifs à ce qu’ils ressentent et laissent s’installer des plaies qui ne cicatrisent pas, avec un risque élevé de gangrène amenant à l’amputation.

 

8 000 amputations par an

C’est le chiffre des interventions d’amputations annuelles, selon une étude publiée le 9 novembre 2015 par l’Institut national de veille sanitaire (INVS) : «Le diabète est une pathologie grave de par la sévérité de ses complications» soulignent les chercheurs.

Les chiffres donnés par l’INVS et les hôpitaux, signalent qu’environ 20 000 personnes diabétiques sont hospitalisées chaque année pour des plaies au pied, 5 fois plus que le reste de la population non malade.

En 2014, 7 750 personnes atteintes de diabète ont été amputées d’un membre inférieur, soit un chiffre 7 fois supérieur à celui de la population non atteinte de diabète.

La plupart du temps ces amputations font suite à des lésions du pied ou à la jambe, mais cicatrisent mal ou pas naturellement à cause du diabète.

Plus de la moitié de ces amputations concerne l’orteil (52%), le reste se divise entre : 19% pour le pied, 17% pour la jambe et 12% pour la cuisse.

Autres chiffres :
• Amputations transfémorales (au niveau de la cuisse) : 4 097 par an
• Amputations transtibiales (niveau genou ou jambe) :  3 523 par an

Pourtant un suivi médical avec une hygiène de vie adaptée, incluant le sport et une alimentation saine, peut diminuer et même éviter ces lourdes conséquences liées au diabète. On a d’ailleurs pu noter une réduction significative du nombre des amputations grâce à un programme de prévention lancé en 2005 qui comportait des séances de soins podologiques.

D’après les chercheurs, il semble qu’une importante disparité géographique existe et qu’il y ait plus d’amputations dans certains pays ou certaines provinces : c’est en Guyane, en Guadeloupe, en Martinique, à la Réunion, la Basse Normandie et le Pas de Calais, qu’elles sont le plus élevées tandis que les hospitalisations pour plaies, en France métropolitaine, particulièrement dans le Nord Pas de Calais sont tout aussi nombreuses.

Rappelons qu’au-delà des risques d’amputations et de gangrènes des membres inférieurs, il existe d’autres risques aussi majeurs comme l’infarctus du myocarde, des accidents vasculaires, des insuffisances rénales, et des problèmes de cécité lourds qui touchent avec la Rétinopathie diabétique, environ 50% de malades du diabète.

Il est donc vital pour les diabétiques d’avoir un suivi médical ;
C’est grâce à ce suivi que pourront être diagnostiqués les facteurs de risques associés : surpoids, hypertension artérielle, complications cardiovasculaires, cholestérol, le tabagisme et la sédentarité aggravent ces complications.

En conclusion :
hygiène de vie, alimentation saine et adaptée à la maladie, très peu d’alcool et de cigarettes avec un zeste de vigilance en cas de petites blessures pour que le diabète ne soit qu’un compagnon de vie un peu grincheux, à prendre en compte, mais qui ne vous empêche pas d’avoir une vie confortable et heureuse.

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 Quelques chiffres

• Le nombre d’amputations peut être considérablement réduit grâce à des équipes de soin bien organisées et un bon contrôle du diabète. Quelque part dans le monde, une jambe est perdue à cause du diabète toutes les 30 secondes.
• Jusque 70 % de toutes les amputations de la jambe concernent des personnes atteintes de diabète.
• Dans les pays développés, environ 5 % des personnes atteintes de diabète souffrent d’un problème au pied.
• Les problèmes au pied sont la cause d’hospitalisation la plus courante des personnes atteintes de diabète.
• Dans les pays en développement, les problèmes au pied représentent parfois 40 % des ressources de soins de santé disponibles.
• D’après les estimations, le coût direct d’une amputation associée au pied diabétique oscille entre 35 000 et 65 000 Euros.
• La plupart des amputations sont la conséquence d’un ulcère du pied.
• Une personne sur six atteinte de diabète aura un ulcère du pied au cours de sa vie.
• Chaque année, quatre millions de personnes à travers le monde souffrent d’un ulcère du pied.
• Dans la plupart des cas, les ulcères du pied diabétique et les amputations peuvent être évités.
• D’après les estimations, près de 85 % des amputations pourraient être évitées.
Le nombre d’amputations peut être considérablement réduit grâce à des équipes de soins bien organisées, un bon contrôle du diabète et une prise en charge autonome d’information.
• Associé aux médicaments, le sport reste la solution idéale pour réduire son taux de sucre dans le sang.